2008 © Archi-Espace / Crédit texte : Richard Heidmann / Crédit photos : Planète Mars
30 JANVIER 2006
La première moitié de la matinée est consacrée à la discussion de la planification d'ensemble de la semaine, en particulier en ce qui concerne le " menu " à proposer à l'équipe de télévision, et à la finalisation du programme de la journée. Cette réunion est interrompue par l'arrivée de Don Foutz, le chargé du support logistique, qui nous amène un réservoir d'eau fraîche. Puis Alain, Anne et Richard entreprennent la première sortie en simulation (EVA : Extra Vehicular Activity). But de cette " EVA " : reconnaître l'accès à différents sites intéressants pour le reportage. La conduite des quads, sur la piste rendue boueuse par endroits par la fonte de la neige, s'avère plutôt sportive, et les plaques de neige métamorphosent l'aspect du paysage au point qu'Alain et Anne, bien que connaissant les lieux, éprouvent des difficultés à identifier les meilleurs endroits où s'arrêter. Nous profitons d'un trajet à pied pour admirer la beauté du site de " Lith Canyon ". De retour à la base, nous terminons par une courte excursion permettant à Anne de recueillir des échantillons géologiques.
L'après-midi, nous décidons une reconnaissance (hors simulation) vers " Phobos Peak ", un petit sommet distant de 1,4 km d'où l'équipe TV serait certainement intéressée à filmer la base avec, en arrière plan, la vue spectaculaire sur la " Corniche du Hab ". Anne, Pierre et Jérémie ont atteint ce sommet en une demi-heure et ont confirmé l'attrait de l'endroit. Mais le terrain est trop accidenté pour autoriser une montée en combinaison spatiale.
Entre temps, nos amis de France 2 sont arrivés, guidés par Don Foutz jusqu'à la base, vraiment pas facile à trouver dans le labyrinthe des collines du désert ! Accueillis par un temps superbe - plein soleil - ils se montrent tout aussi frappés par la présence du Hab que ne le furent il y a deux jours ceux d'entre nous qui la découvraient pour la première fois. Ce qui frappe, à cet instant, c'est sa taille imposante. Quel vaisseau! Puis, lorsque on y pénètre, on est encore surpris par l'importance des volumes, tout comme par la sensation de confort et de familiarité qui se dégage de l'habitation, bien chauffée. On y jouit d'une vue panoramique, au travers des hublots. L'impression est de se trouver dans un refuge bien terrien, planté au milieu d'un monde extraterrestre.
Le journal de bord du MDRS 43