En 1995, au moment où je me lance dans mon diplôme, je trouve bien peu de projets qui parlent de base sur Mars. En fait tout semble daté des années 70 et 80. Les projets sont russes ou américains souvent passionnant mais peu renseigné... N’oublions pas qu’internet commence juste à se démocratiser en 1990 avec les premiers PC à prix abordables et qu’à l’époque tout reste à numériser.
Il me faut donc grâce à mon chef de projet, Gérard Gicquel, « inventer » une démarche d’architecte lié au monde très secret du spatial.
La durée de gestation d’un diplôme variant suivant le sujet, ma collecte d’information et la rédaction de mon mémoire allongeaient considérablement celle-ci. Je travaillais donc principalement sur les projets accessibles afin de développer mon thème. Une chose me frappa : ces projets me paraissaient démesurés. On avait pensé à des fusées énormes, à des moteurs nucléaires, mais la réalité était bien loin de tout cela. Déjà la tendance des années 90 semblait nous dire d’alléger ! Et même si j’étais touché par certain design de missions il fallait bien se rendre à l’évidence que je devrais respecter certaines règles de base.
Malgré tout, mes connaissances de l’époque étaient loin d’être parfaites et les modules de bases que j’utilisais avaient un diamètre de 8m sur 20m. Ces modules étaient basés sur le côté modulaire que devrait avoir toute mission partant depuis la Terre. La diversité ayant un prix, j’avais choisi des formes simples en volume et en taille.
1ère esquisse : des demi-cylindres pour économiser le poids. Je pensais les couper en deux et créer
une rue afin d’agrandir l’espace et d'en faire un lieu de convivialité.
2ème esquisse : l’idée de la rue me plait et je fais le choix de garder l’intégritée des cilyndres. Un seul problème : les sas pour circuler d’un groupe de module à l’autre.