Loïc DE LA MORNAIS, reporter TV, reporter de mission
Journaliste de France 2, accompagné d’un caméraman et d’un preneur de son, il fut le témoin quotidien de l’équipage 43 pendant la première semaine. Les images furent diffusées quotidiennement sur France 2 après le journal de 13 heures, du 20 au 24 février 2006.
2008 © Archi-Espace / Crédit textes : Alain Souchier, Richard Heidmann, Anne Pacro, Pierre Brulhet , Olivier Walter, Jérémie Geoffray, Loïc de la Mornay / Crédit photos : Planète Mars
Jérémie GEOFFRAY, élève ingénieur, ingénieur de bord et HSO
A la MDRS, je tenais le rôle d'Ingénieur de bord et Health Security Officer. J'étais chargé du bon fonctionnement de la base, des batteries et du générateur, de surveiller la consommation d'eau et son recyclage. A ceci était associé un rapport journalier envoyé à Mission Support sur l'état de la MDRS, ce que nous avions fait à l'intérieur et ce qui ne marchait pas. En parallèle j'ai bien évidemment suivi les différentes expériences réalisées là-bas tel le VRP, le ballon et la perche.
Pierre BRULHET / Olivier WALTER, architectes, conception habitat, géologue
QUESTIONNAIRE SUR LA QUALITE DE VIE DANS LE MDRS
Un questionnaire a été donné à chaque membre d’équipage et doit être complété enfin de mission. Son but est d’améliorer le confort et la qualité de l’environnement de travail des futurs équipages dans l’habitat de simulation, en vue de perfectionner l’intérieur du MDRS et la future station européenne Euro-Mars.
RELEVE INTERIEUR DU MDRS
Un relevé métré précis des façades et coupes intérieures du niveau 2 de l’habitat (chambres, espace vie/travail) a été fait, puis retranscrit sur informatique (logiciel Autocad). Ce travail a permit devoir les qualités et défauts de l’aménagement, et devrait faciliter les évolutions futures de l’habitat et de la base Euro-MARS.
Le relevé du niveau 1 devra être fait par une équipe suivante, ce qui permettra de réaliser un réaménagement complet du MDRS.
REAMENAGEMENT DU NIVEAU 2
Une réorganisation complète s’imposait au niveau 1 suite aux désordres des missions successives, afin de redonner de la rationalité, du rangement et de l’espace pour les expériences scientifiques prévu à ce lieu.
LA PERCHE-CAMERA
Une caméra vidéo montée au bout d’une perche de 4,5 m a été expérimentée. Le système s’est avéré efficace pour cartographier des petites falaises, pour regarder sur de gros blocs de rochers, pour regarder sous des surplombs et même pour explorer une petite grotte. Le logiciel Autocad a permis en particulier deplaquer sur une photo l’analyse stratigraphique.
LE BALLON
Après plusieurs prototypes de ballon (dont un s’est envolé et autre fabriqué avec un sac poubelle !), l’expérience validée fut un ballon fabriqué à partir de 2 couvertures de survie en mylar collées ensemble. Une mini caméra DV de 500 grammes avec un stabilisateur y fut fixé. Une bouteille d’hélium approvisionnée à Salt Lake City avant notre arrivée a permis de gonfler le ballon. Le ballon accroché à 2 cordes (dont une faisant office de sécurité et l’autre de guide) réussit sans problème à monter à plus de 22 m.
Le ballon a permis de faire une cartographie complète des alentours du Hab, ainsi que des vues du dessus du Hab utiles pour évaluer l’état de la partie supérieure.
TEST DE GANT
Expérience de manipulation de gant avec ergot sur le pouce et l’index, afin de faciliter la prise de photos et de films.
Anne PACROS, ingénieur spatial, soutien aux sorties et poursuite tests psychologiques
TESTS PSYCHO-SOCIOLOGIQUES
Le but de l’étude est de voir comment s’établit la dynamique de groupe dans un équipage en isolation. Les aspects psychologiques de la vie en communauté restreinte pendant un long voyage sur Mars sont en effet l’un des problèmes les plus importants et les plus difficiles à résoudre.
En pratique les membres d’équipage ont été soumis à un test de personnalité avant le départ, puis à des tests subjectifs au début, au milieu et à la fin de la mission. Les questions portent en particulier sur leurs motivations, leur intérêt pour la mission, leurs liens avec les autres membres d’équipage, et leurs façons de gérer les situations de stress. L’impact sur le groupe du changement d’un des membres d’équipage en cours de mission sera étudié.
L’analyse des résultats est en cours.
TESTS DE TELE-GEOLOGIE
L’équipage n’ayant pas de géologue à bord, la possibilité de faire des expériences à distance a été testé avec le concours de Tiziana Trabucchi, géologue italienne basée à Milan. Chaque jour elle envoyait des instructions à l’équipage, qui réalisait le travail sur le terrain puis faisait un rapport. Enfin, par l’analyse de ce rapport, la géologue pouvait tirer des conclusions ou demanderà l’équipage de plus amples recherches.
Richard HEIDMANN, ingénieur spatial, commandant adjoint planification
COMMENT ORGANISER LA VIE DES EXPLORATEURS MARTIENS ?
L'heure de présence sur Mars, compte tenu du coût du voyage et des enjeux scientifiques, sera très précieuse. Comment optimiser l'efficacité et les conditions de vie de l'équipage ?
En se plaçant dans un environnement aussi proche que possible de la réalité, il est possible d'étudier les données de ce problème.
C'est ce à quoi visait l'étude des temps passés lors de la mission MDRS 43. Pour cela, chaque membre d’équipage devait remplir quotidiennement, une fiche indiquant les activités réparties sur une journée complète.
GERER LES SORTIES EXTRA-VEHICULAIRES
Chaque excursion en-dehors du module d'habitation demandera une préparation minutieuse.
Les sorties exécutées lors de la mission MDRS 43 ont fait l'objet d'un suivi précis en vue de mettre en évidence les procédures nécessaires et les erreurs à éviter.
Lors de la deuxième semaine dans la base, 2 membres d’équipage se sont portés volontaire pour une « simulation dure », c'est-à-dire des sorties EVA avec scaphandres obligatoires.
Alain SOUCHIER, ingénieur spatial, commandant de bord
LE VEHICULE DE RECONNAISSANCE DE PAROI VRP
Après les essais en Utah du VRP 1 (2002), du VRP 2 (2002), du VRP 3 (2004 et 2005), la mission MDRS 43 marquait la 7ème campagne d’essai d’un VRP en conditions de mise en œuvre martienne simulées. L’objectif principal était l’utilisation de la caméra de contexte et de sa vidéo transmission temps réel pour évaluer la situation du véhicule dans la falaise.
L’AMELIORATION DE L’ERGONOMIE DES GANTS
Différents tiges et ergots implantés sur les gants et destinés à améliorer la dextérité en sortie extra véhiculaire simulée ont été testés.
LES CAPACITES D’OBSERVATION
Dans le cadre plus vaste d’une évaluation commencée lors de la mission MDRS 7 sur la surface que pourront explorer des astronautes en 500 jours sur Mars, une expérimentation particulière a été réalisée lors d’une sortie : la détection d’objets « étranges » disposés sur le terrain.
Un équipage francophone
ARCHI - ESPACE
